dimanche 22 août 2010

Verdun et quelques champs de bataille de la Meuse

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Le titre et le sujet ne sont peut-être pas trop accrocheurs. Il est vrai qu'en 2010, les souvenirs commencent à se brouiller, les poilus ne sont désormais plus qu'un souvenir et la première guerre mondiale évoque pour l'essentiel de nos concitoyens des bâillements infinis en cours d'histoire. Personnellement, je tiens à cet article.

Je fais un rapide rappel historique : la bataille de Verdun a été l'une des plus grandes batailles du front de l'Ouest de la première guerre mondiale. Elle a été déclenchée à l'initiative du haut commandement Allemand, désireux de "saigner à blanc" l'armée Française. Au final, les armées se sont saignées mutuellement pendant 10 mois, faisant plus de 300.000 morts et 500.000 blessés. Les positions à la fin étaient plus ou moins celles du début...

Verdun est placé à un endroit stratégique et symbolique, d'où le choix d'attaquer à cet endroit.

La ville en elle-même est une sympathique sous-préfecture de la Meuse. Évidemment, elle a été plus que marquée par la guerre, on s'en rend compte quand on s'y ballade :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

La ville reste très agréable :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Un certain nombre de curiosités architecturales et historiques parsèment la ville.
Voici le palais épiscopal, qui est franchement pas mal :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

L'intérieur de la cathédrale Notre-Dame-de-Verdun :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

La crypte, remise au jour à la fin de la guerre et restaurée au passage :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Dès les faubourgs de la ville on commence à se plonger dans l'ambiance : voici le cimetière du faubourg pavé (5500 tombes) :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

On y trouve notamment les sépultures des 7 soldats inconnus qui n'ont pas été choisis (par tirage au sort) pour être enterrés sous l'arc de triomphe.

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Il en a fallu du sang pour qu'il flotte librement, celui-là :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Notre visite nous conduit ensuite vers le fort de Vaux, un des nombreux forts qui défendaient Verdun, et sans doutes un des plus connus également.

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Ca a tapé dur, et longtemps...

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Le terrain est encore bouleversé 90 ans après :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Des gens se sont battus durement et sont morts pour à peu près rien. Le fort a été pris par les allemands après une résistance âpre, puis tenu quelques temps par les allemands qui finiront pas l'abandonner sans combat quelques temps plus tard.

Nous nous rendons ensuite à l'ossuaire de Douaumont. Il s'agit d'un monument inauguré en 1932 par le président de la république de l'époque, Albert Lebrun. L'ossuaire est situé au milieu du nécropole nationale de 15.000 tombes, et il contient lui-même les ossements de 130.000 soldats jamais identifiés.

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Du haut de la tour en forme d'obus on a une vue très intéressante sur les alentours, et en premier lieu le cimetière :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Il y avait ce jour-là une reconstitution historique avec des figurants en costumes d'époque (bleu horizon) :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Enfin pour finir nous sommes allés au Fort de Douaumont, autre grand fort célèbre de la défense de Verdun.

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Les casemates qui dépassent encore :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

L'état est impressionnant :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

Une des galeries a été condamnée par les allemands suite à une explosion accidentelle. 679 corps sont derrière ce mur. Triste et sobre :

De Verdun et champs de bataille de la Meuse

dimanche 8 août 2010

Enez Eussa - Ouessant

De Ouessant


Pour ceux qui ne sauraient pas, l'île d'Ouessant (Enez Eussa en breton) est situé ici :


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En plein mer d'Iroise donc, au large du Conquet et donc de Brest. Le site est superbe, sauvage, battu par les vents et la mer. 850 habitants s'accrochent sur ce bout de caillou et résistent vaille que vaille à l'Océan, au vent, et même aux marées noires :D


Pour visiter Ouessant, deux solutions : soit prendre le bateau de Brest ou du Conquet, soit prendre l'avion (il y a un petit aérodrome sur l'île). Nous avons choisi le bateau, au départ du port de commerce de Brest.


Je passe sur l'aller qui était brumeux, je reviendrai sur la partie maritime pour le retour ;)


Tout près du port se trouve le phare du Stiff ainsi que la tour radar construite dans les années 80 suite aux catastrophes à répétition (dont l'Amoco Cadiz). La tour scrute l'autoroute maritime du rail d'Ouessant, telle une vigie silencieuse et intrépide :



De Ouessant

(notez la maison en bord de falaise).


Après une rapide dégustation (et achat) du très rare, très pur et très savoureux miel des abeilles noires d'Ouessant, nous continuons par une bonne marche dans la lande Ouessantine, pleine de bruyères :



De Ouessant

La rosée matinale couvre les toiles d'araignées :



De Ouessant


La partie nord de l'île est la plus sauvage, la plus désolée. On y trouve quelques rares maisons (ou ex maisons), certaines avec un charme tout à fait pittoresque :



De Ouessant


Quelques phoques nagent tranquillement en bordure de la côté déchiquetée :



De Ouessant


Les conditions sont réunies pour faire pousser un très beau lichen :



De Ouessant


Il commence à faire faim, direction le seul bourg de l'île : Lampaul. Nous voilà à la croisée des chemins :



De Ouessant


Nous choisissons de manger dans un crêperie dont la linéarité de la façade est quelque peu malmenée :



De Ouessant


Direction ensuite le phare de Creac'h (en une). La côte est un véritable chaos apocalyptique :



De Ouessant



De Ouessant


La dangerosité des côtes a conduit l'administration des phares et balises à installer 5 phares autour de l'île (plus la tour radar), et ce n'est pas par hasard. Certains sont mythiques : phare du Creac'h, de Nividic, du Stiff, de la Jument, de Kereon.


Une autre spécialité de Ouessant est le mouton noir :



De Ouessant


On voit Kereon, au large :



De Ouessant


Après 7 heures de marche, tout le monde est crevé, c'est le retour. Il fait un temps superbe, l'étrave fend l'eau joyeusement, nous gratifiant de quelques belles images :



De Ouessant


L'itinéraire nous conduit à passer devant la majestueuse pointe Saint Mathieu (ça devrait vous rappeler quelque chose si vous suivez ce blog)



De Ouessant



Nous laissons l'abbaye et ses ruines fantasmagoriques et nous nous dirigeons vers la presqu'île de Crozon, à Camaret et sa tour Vauban :



De Ouessant


L'église est des plus exposée, littéralement sur la jetée :



De Ouessant




Retour à Brest, où on passe devant le port militaire. Le grand bâtiment blanc est le Monge, Bâtiment d'Essais et de Mesures (BEM).

De Ouessant



On passe devant le port du château et on longe le dépôt des phares et balises.

De Ouessant



C'est également le quai où est amarrée l'Abeille Bourbon, entre deux missions de secours et de remorquage en haute mer :



De Ouessant


Une dernière photo un peu triste du port de guerre et de l'Arsenal, quasiment vide :


De Ouessant



La grande grue a été ferraillée, les ateliers des Capucins sont à l'abandon, les bassins sont vides, la Penfeld devient un lac immobile... triste sort pour l'ancien orgueil de la Royale.