dimanche 11 septembre 2011

Balade vosgienne tranquille.


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Il y a quelques semaines nous étions de sortie dans les Vosges (le département et le massif). Comme nous nous étions levés tôt, nous avons décidé de faire un bon petit périple dans le sud du massif afin de découvrir ce coin que nous ne connaissions pas (nous nous étions arrêtés environ au Grand Ballon / viel Armand, et toujours sur le versant Alsacien.

Nous voici donc partis direction la vallée de la Bruche et nous l'avons entièrement remontée jusqu'à Saales, à la "frontière" avec le département des Vosges, ensuite nous avons évité Saint Dié pour passer par le défilé de Straiture, très encaissé et doté de paysages bucoliques très sympatiques. Nous sommes ensuite remontés en direction du col de la Schlucht sans l'atteindre pour autant, puisque nous avons tourné à droite en direction du lac de Xonrupt et de la roche du Diable.

De là, on a une superbe vue sur le lac et la vallée :


De Ballade Vosgienne


La rétro-vue est chouette elle aussi :


De Ballade Vosgienne


Nous descendons ensuite à Gerardmer, jolie station connue pour son lac, ses pistes de ski et son festival du film fantastique :


De Ballade Vosgienne


Nous passons ensuite très près de la station de ski de La Bresse, et longeons ensuite le lac de Kruth. On remonte par le col de Bussang, et direction le Ballon d'Alsace, but ultime du périple. Beaucoup de monde là-haut, mais ça vaut la peine :


De Ballade Vosgienne



De Ballade Vosgienne


Les Vosges sont des montagnes quelques peu érodées, mais elles restent belles et suffisamment hautes :


De Ballade Vosgienne


En tout cas assez pour voir leurs cousines bien plus pointues : les Alpes :


De Ballade Vosgienne


Si si, regardez bien :



De Ballade Vosgienne

De Ballade Vosgienne

mardi 2 août 2011

Sentier des douannier entre Lesconil et Penmarc'h (GR 34)

En cette belle après-midi d'été, nous voila partis sur le sentier côtier entre Lesconil et Penmarc'h.

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Nous longeons les plages de sables blancs du Pays Bigouden (ici la plage du Léhan).
De GR34


De GR34
Nous arrivons au port du Guilvinec.
De GR34

De GR34

De GR34

Couleur locale à Kerity.
De GR34


Le phare d'Eckmühl, le but de notre périple.
De GR34


Il était temps d'arriver !
De GR34

vendredi 15 juillet 2011

Le grand ouvrage du Schoenenbourg

De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Ça fait un bon moment que je n'ai plus rien écrit sur ce blog. Je ne vais pas trop m'étendre, mais c'est la suite d'un heureux évènement qui a évidemment pris beaucoup de mon temps ces derniers mois ;)
L'animal ayant maintenant 3 mois, je commence à l'emmener avec moi dans mes vadrouilles.

On continue un peu dans l'esprit du dernier article : les fortifications militaires d'Alsace Moselle.
Le but est toujours de protéger la frontière franco allemande, mais l'époque change. Il s'agit ici d'un grand ouvrage d'artillerie de la ligne Maginot.

Pour ceux qui ne seraient pas au courant (ils ne doivent pas être très nombreux, mais sait-on jamais), la ligne Maginot est une ligne défensive conçue dans les années 20 suite à la première guerre mondiale et réalisée pour la plupart dans les années 30. Il ne s'agissait pas de réaliser un réseau continu façon muraille de Chine (qui par ailleurs a failli à sa mission) mais plutôt de fixer une importante attaque ennemie le temps que les troupes mobiles puissent intervenir. La principale faiblesse du dispositif (mais pas la seule) était sa discontinuité le long de la frontière. Persuadés du fait que les allemands ne pourraient pas franchir le massif des Ardennes et la Meuse avec des moyens lourds, le dispositif était extrêmement allégé dans ces zones.

Ligne Maginot (image dans le domaine public).


Le dispositif était complexe et hiérarchique, là où il a pu être réalisé correctement et intégralement (cad avant les coupes budgétaires du début des années 30). On trouvait d'abord une ligne avancée qui servait surtout à faire du renseignement et des destructions programmées le temps que la ligne de défense principale puisse s'activer correctement. Ensuite on trouvait cette ligne de défense principale, constitué d'un double réseau continu de rails antichars et de barbelés, couvert par des ouvrages d'artilleries enterrés, disposés de manière à se couvrir les uns les autres. On trouvait également des ouvrages dits "d'intervalle" non dotés d'artillerie mais servant d'abri aux personnels.

Les ouvrages d'artillerie sont de force diverse et ont été classifiés par taille : de la 1ère (gros ouvrages mixtes artillerie/infanterie) à la 5ème (petits ouvrages d'infanterie). Celui qui nous intéresse ici est un ouvrage de première classe. Il est constitué de 8 blocs (6 de combats et 2 blocs d'entrée arrière, situés à 1.5km en retrait, les deux réseaux étant reliés par une galerie disposant d'une voie ferrée). Voici une carte synthétique de l'ouvrage. (à gauche).

Ouvrage du Schoenenbourg et ses environs. c) Association des Amis de la Ligne Maginot d'Alsace 



L'ouvrage a subi fortement les combat de Juin 1940 mais est resté invaincu, l'équipage ne s'étant rendu qu'après l'armistice et sur ordres du commandement. Par la suite, il a été modifié au début des années 50 dans l'optique d'une hypothétique invasion russe, puis il est tombé dans l'oubli jusqu'à ce que l'association des amis de la ligne Maginot d'Alsace se constitue pour le remettre en état et l'ouvrir à la visite. Leur travail a été remarquable, l'ouvrage est quasiment dans l'état de Mai 1940. L'entrée du musée se fait par le bloc d'entrée des munitions (EM sur la carte, et présentée en photo en début d'article).

Comme on peut le voir sur une photo prise de plus près :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Une voie ferrée étroite permet d'acheminer les munitions qui arrivent de l'arrière. Deux cloches pour PM et plusieurs meutrières en créneaux (dont certaines en trompe l’œil) permettent d’accueillir les visiteurs indésirables (mais qui ne doivent en théorie pas se trouver là).

On trouve en outre devant l'entrée une cloche escamotable :
De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Mais je n'ai pas réussi à déterminer si elle était là en tant que démonstration pour les visiteurs d'aujourd'hui ou bien si elle faisait vraiment partie du dispositif défensif de l'ouvrage.

Une fois les droits d'accès acquittés, nous passons par le portique d'accès intérieur :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Nous descendons par un ascenseur à 30m sous terre. L'ouvrage en dispose en réalité de deux : un ascenseur pour les hommes et un autre pour les wagonnets de munitions. Une fois en bas :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Voici la galerie d'accès aux blocs de combat :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


L'ouvrage disposait d'une infirmerie moderne conséquente pour l'époque :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg



De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg



De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


La cuisine était centralisée et utilisait les moyens les plus modernes pour l'époque (les cuisines centrales en étaient à leurs balbutiements) :
De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


On avait fait des confortables stocks de vivres :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Bien que relié au reste du secteur électrique par un câble enterré particulièrement bien caché, l'ouvrage était autonome en énergie via des groupes électrogènes conséquents, situés dans "l'usine". La voie d'accès :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Le tableau de contrôle général :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Un équipage mobile de groupe :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


En cas d'attaque par les gaz, l'air venant de l'extérieur était filtré avant d'être renvoyé dans le bunker. On voit ici les batteries de filtres :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Suite aux nombreux soucis d'hygiène rencontrès pendant la première guerre mondiale à l'intérieur des forts "Séré de Rivières" construits à la fin du 19ème siècle, l'ouvrage a été équipés de toilettes sêches. Les consignes d'utilisation sont strictes : 


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Les casernements sont fonctionnels, sans fioritures :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Nous reprenons notre marche vers les "avants" :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Et nous arrivons au PC de commandement. La photo est mauvaise, désolé. J'aurais du prendre un pied avec moi, mais j'étais déjà chargé par un... bébé ;)


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Les informations arrivaient au PC et étaient collectés par divers téléphonistes qui les notaient sur des tableaux. Ensuite, les décisions de tir étaient prises par des officiers d'artillerie qui transmettaient leurs ordres par téléphone aux blocs de combats, qui les exécutaient et rendaient ensuite compte.

Nous continuons notre route vers le bloc de combat numéro 6 :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


On passe devant les soutes à munitions remplies de caissons pleins d'obus de 75 de différents types :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Nous arrivons ensuite sur le bloc 3, où l'on peut visiter une tourelle de 75. On commence par monter puis on arrive à l'étage intermédiaire :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Les munitions sont montées par monte charge à la tourelle, et les douilles tombent en bas du puits où elles sont pas la suite récupérées :


De 2011 07 11 - Ouvrage de Schoenenbourg


Voici ce que ça donne de l'extérieur :



L'image est petite. Elle n'est pas de moi, je n'ai pas eu le temps d'aller me promener sur les extérieurs.

Voilà, ensuite on rebrousse chemin et on rentre à la maison.

Si ça vous a intéressé, je ne saurais que trop vous conseiller d'aller visiter le site de l'association des amis de la ligne Maginot d'Alsace :

http://www.lignemaginot.com

C'est sans doutes un des sites les mieux documentés sur la questions. Vous y trouverez explication, photos, modélisation 3D des ouvrages (je ne résiste pas et je vous montre un exemple ici du bloc 3 modélisé : )



Bref, une mine d'information sur le sujet.

dimanche 27 mars 2011

La citadelle de Bitche

Bonjour à tous,

Pas trop d'activité récente pour ce blog, mais bon ma foi j'avais la flemme. Je vous propose pour la reprise une petite visite de la citadelle de Bitche (la partie émergée). Il faisait un temps superbe en ce premier weekend de mars et nous nous étions levés tôt. Du coup plutôt que de glander nous avons décidé de visiter un peu la frontière entre la Moselle et l'Alsace. On y trouve de nombreux château et forteresses, fruits des innombrables conflits qui ont opposé la France et l'Allemagne.

Je ne vais traiter qu'une partie de cette visite : la citadelle de Bitche.


Un peu d'histoire et de géographie pour vous situer tout ça dans le contexte.

Bitche est une petite ville de Moselle, située entre la frontière franco-allemande et la limite entre les régions Alsace et Lorraine.


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Cette situation géographique ainsi qu'une position dominante à un important carrefour de routes ont poussé Vauban a faire fortifier ce site sous le règne de Louis XIV. De ces fortifications initiales il ne reste plus grand chose, l'essentiel des ouvrages ayant été détruits suite au traité de Ryswick.

Louis XV fait reconstruire la place quelques années plus tard et celle-ci prend à peu près son visage actuel. Elle sera ensuite assiégée deux fois (guerre de 1870-71 et seconde guerre mondiale, ce qui aboutira à la destruction de l'essentiel des bâtiments. Les fortifications et les souterrains resteront quant à eux quasiment en état. (les murs faisant 5,5m d'épaisseur, ils sont à l'épreuve de quasiment tous les armements classiques.

L'accès à la citadelle se fait par un long plan incliné. On passe une première porte :


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche

On arrive tout en haut, la vue est très sympa :


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche

Quelques canons de la guerre de 70 veillent encore pour la déco :


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche


La citadelle contrôle la gare et le chemin de fer :


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche

La citadelle était au centre d'un vaste complexe défensif. D'autres forts secondaires sont encore partiellement debouts :


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche

La chapelle de la garnison, miraculeusement épargée par les destructions des diverses guerres (et restaurée récemment). A droite, le rez de chaussées du batiment de la boulangerie, seule survivant d'un batiment de 3 étages. Il est constitué de cave voutées, ce qui explique sa survie.


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche

Le batiment central. A l'origine il faisait plusieurs étages mais seul le rez de chaussée subsite lui aussi. Les allemands l'ont reonforcé après 1870 pour se mettre aux normes des guerres modernes :


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche

On domine toute la cuvette ceinte par les vosges moyennes :


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche

Notez les sortes de "terrasses" derrière l'ancienne boulangerie : c'est tout ce qui reste des batiments de casernement. (les caves et les fondations sont intactes).

Les bombes ont "dégagé" des beaux espaces :
De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche

Le bastion avant :


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche

Et une dernière vue de la chapelle, pour finir :


De 2011 03 06 - Dabo - Petite Pierre - Bitche

Malheureusement, nous n'avons pas pu visiter les souterrains, ils étaient fermés si tôt en saisons (l'ouverture de la citadelle était exceptionnelle). Dommage, car avec 3000m² de surface ils représentent un des plus grands ensembles d'Europe de souterrains militaires. De toutes façons, seule 1/3 de la surface est visitable.

A bientôt pour de nouvelles aventures !